CMPP et BAPU


LE CENTRE CLAUDE BERNARD

Créé en 1946, sous le double parrainage du Ministère de la Santé et de l’Education Nationale, la première implantation a eu lieu dans les locaux du Lycée Claude Bernard dans le 16ème arrondissement de Paris, d’où son nom. Messieurs Anzieu, Berge, Debesse, Diatkine, Mauco, Pontalis…, Mesdames Decobert, Dolto, Favez Boutonnier … en furent les pionniers. Il s’agissait alors de venir en aide aux enfants et aux adolescents qui avaient du mal à reprendre leurs études après la période troublée de la guerre, sans les séparer de l’école et de leur famille. Les progrès réalisés entre les deux guerres en psychologie, en psychanalyse et en pédagogie, devaient être à la base de traitements nouveaux. Leur but : comprendre et traiter les symptômes d’inadaptation en les resituant dans l’ensemble de la personnalité de l’enfant et dans son contexte familial et social. Ils furent appelés psychopédagogiques dans un premier temps, puis médico- psycho-pédagogiques à partir de 1963, pour bien mettre en évidence cette alliance toujours recherchée entre la médecine, la psychologie, la psychanalyse et la pédagogie. Le Bureau d’Aide Psychologique Universitaire (BAPU) fut ouvert en 1966 à destination des étudiants.

Quatre éléments ont été déterminants dans la création du Centre Claude Bernard appelé à l’époque Centre Psychopédagogique de l’Académie de Paris :

1 – Les conséquences de la guerre qui avaient bouleversé les structures éducatives et entraîné un climat de reconstruction générale.

2 – La création de la Sécurité Sociale qui allait être le support financier privilégié des Centres Médico Psycho Pédagogiques (CMPP) et permettre leur ouverture à des couches de plus en plus larges de la population.

3 – L’apport des Sciences Humaines à la pédagogie, l’adaptation des théories psychanalytiques aux traitements des enfants et la conceptualisation des rééducations psychomotrices et orthophoniques, qui montraient la nécessité d’une approche pluridisciplinaire.

4 – La mise à disposition d’enseignants par le Ministère de l’Education Nationale.